NOTES
La section Correspondance de Frédéric avec Voltaire des Œuvres de Frédéric le Grand - Werke Friedrichs des Großen Digitale Ausgabe der Universitätsbibliothek Trier ne donne pas ce texte. Mais dès sa première lettre, du 8 août 1736, le roi de Prusse fait, brièvement, compliment à Voltaire de son Jules César (ou La Mort de César) qui venait de paraître: « La tragédie de César nous fait voir des caractères soutenus; les sentiments y sont tous magnifiques et grands, et l'on sent que Brutus est ou Romain, ou Anglais. » Mêmes généralités le 27 février 1738: « Mérope ne sort point de mes mains. Il en revient trop à mon amour-propre d'être l'unique dépositaire d'une pièce à laquelle vous avez travaillé. Je la préfère à toutes les pièces qui ont paru en France, hormis à la Mort de César. » Et, à nouveau, le 19 avril de la même année: « Les passions que vous mettez sur le théâtre sont aussi capables que l'amour d'émouvoir, d'intéresser et de plaire. Il n'y a qu'à les bien traiter et les produire de la manière que vous le faites dans la Mérope et dans la Mort de César. » Il n'en est plus question ensuite. Le nom de Shakespeare n'apparaît nulle part. Mais l'appréciation que Hugo prête à Frédéric était universellement partagée.